Smic : hausse automatique de 2,2%, soit près de 35 euros brut par mois au 1er octobre
Le Smic va connaître une augmentation automatique au 1er octobre, du fait d'une hausse de 2,2% de l'indice des prix servant de base à de possibles revalorisations relevée par l'Insee. Le montant exact du Smic revalorisé devrait être communiqué dans la journée par le ministère du Travail.
Le Smic va connaître une augmentation automatique au 1er octobre, du fait des chiffres de l'inflation publiés mercredi par l'Insee, avec une hausse de près de 35 euros brut par mois, selon les calculs de l'AFP. La dernière hausse automatique du Smic en cours d'année due à l'inflation était de 2,1% le 1er décembre 2011.
Actuellement de 1.554,58 euros brut par mois, le salaire minimum sera porté à environ 1.589 euros, le Smic horaire brut devant passer de 10,25 à 10,48 euros.
L'indice des prix à la consommation ayant progressé de 2,2% par rapport à novembre 2020, mois de référence pour la dernière revalorisation du salaire minimum, cette hausse est mécanique car le Code du travail (article L3231-5) prévoit qu'une progression d'au moins 2% doit entraîner une revalorisation.
Une hausse inédite en cours d'année depuis 2012
Une telle hausse en cours d'année est inédite depuis 2012, le Smic bénéficiant chaque année d'une hausse mécanique calculée selon deux critères : l'inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).
Le Smic avait ainsi été augmenté de 0,99% au 1er janvier pour atteindre 1.554,58 euros brut par mois, soit une hausse de 15 euros. Cette hausse avait porté le montant brut horaire à 10,25 euros.
Dernière augmentation significative sous Hollande
Chaque année, certains syndicats (comme la CGT qui réclame un Smic à 1.800 euros brut) demandent au gouvernement d'aller au-delà de la hausse automatique, mais le dernier "coup de pouce" (de 0,6% couplé à 1,4% au titre de l'inflation de façon anticipée) remonte à juillet 2012, au lendemain de l'élection du président socialiste François Hollande.
Les gouvernements qui ont suivi se sont abstenus de toute hausse exceptionnelle, jugeant que cela nuirait à l'emploi des moins qualifiés.