"Le vent reste porteur pour l'économie française. Invité d'Europe 1 vendredi, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a affiché un certain optimisme au micro d'Audrey-Crespo Mara, en évoquant les prévisions de la croissance française publiées ce vendredi par son équipe.
"Autour de 200.000 créations d'emplois cette année". "Il faut regarder ce qu'il y a à l'intérieur de ce vent qui reste favorable", rajoute l'ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn. "Ça veut dire beaucoup de créations d'emplois en France - nous en attendons autour de 200.000 cette année -, du pouvoir d'achat pour les Français - environ 1% par an jusqu'à 2020, y compris avec une inflation qui va un peu baisser. Et également un taux de chômage d'environ 8% pour la France métropolitaine pour la fin 2020".
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Une croissance "supérieure à la vitesse de croisière de l'économie française". "Un taux de croissance de 1,6%, c'est supérieur à la vitesse de croisière de l'économie française", rappelle le directeur de la Banque de France. Si Bruno Le Maire avait annoncé mercredi au même micro que la prévision de croissance du gouvernement était de 1,7%, il n'y a pas de "guerre de décimale" pour autant puisque le discours de François Villeroy de Galhau se veut aussi rassurant que celui du ministre de l'Economie. "Nous conduisons nos travaux de façon tout à fait indépendante, c'est traditionnellement plus prudent".
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"Rattraper le train européen". Un discours optimiste, même si la comparaison avec nos voisins européens n'est pas flatteuse, la croissance de la zone euro étant estimée à 2,20%. "Les choses sont très simples : la France est encore en retard de croissance sur nos voisins européens, parce que la France est en retard de réformes", tranche François Villeroy de Galhau.
"Quand vous regardez nos voisins européens qui ont a peu près le même modèle de société que nous, ceux qui ont davantage de croissance sont ceux qui ont fait les réformes plus tôt [...]. Il faut que nous profitions absolument de cet environnement favorable pour poursuivre les réformes pour rattraper le retard sur l'Europe. Nous prévoyons d'ailleurs que la France rattrape le train européen en 2020".
"Limiter les dépenses". "Je crois qu'il y a eu des réformes tout à fait importantes faites ces derniers temps, notamment sur tout ce qui est formation, qui est un de notre vrai retard. Il faut donner au maximum de jeunes le maximum de chances", explique le gouverneur de la Banque de France. "Il faut aussi rattraper notre retard sur les dépenses publiques, parce que pour le même modèle social que nos voisins, si on se compare à l'Allemagne, ou même l’Italie ou l'Espagne, cela nous coûte plus cher. Il faut que l'on fasse des progrès la-dessus et limiter les dépenses".