Les grands axes étaient connus, le coût aussi : le plan de relance de l'économie post-crise du coronavirus, présenté jeudi par Jean Castex et plusieurs ministres, s'élèvera à 100 milliards d'euros. Mais le Premier ministre a promis que l'effet de ce plan la dette serait "presque entièrement résorbé à partir de 2025". "La relance est fondée sur des dépenses non pérennes", a détaillé le chef du gouvernement. "On en attend un très rapide retour sur investissement. Si le plan atteint son objectif de réactivation de l’activité, l’impact du plan sur notre ratio de dettes sera presque entièrement résorbé à partir de 2025."
"La pire option" aurait été de ne rien faire
La crise provoquée par l'épidémie de Covid-19 va faire bondir la dette publique à près de 121% du PIB cette année. Mais pour le Premier ministre, "la pire option pour nos finances publiques aurait été précisément de ne pas faire de plan de relance, de laisser l’économie s’installer en sous-régime."
"Quatre points de croissance perdu, c’est chaque année 50 milliards d'euros de recettes non perçus", a expliqué Jean Castex. "Il est économiquement et socialement infiniment préférable de dégrader temporairement les soldes publics plutôt que de s’enfoncer dans l’austérité, laisser exploser le chômage, la misère et les drames humains."
Sur les 100 milliards d'euros du plan, 40 milliards d'euros viennent de l'Union européenne, dans le cadre du plan de relance accepté par Bruxelles, mais de l'argent émanera également d'emprunts ainsi que d'une mise à contribution de la Caisse des dépôts. En revanche, Jean Castex a rappelé qu'il n'y aurait "pas de hausse d’impôts". "Nous ne reproduirons pas l’erreur de procéder à des hausses de fiscalité qui enverraient des signaux négatifs tant aux ménages qu’aux entreprises", a-t-il justifié.