Les banques en ligne restent de loin les moins chères tandis que la Banque postale est l'établissement traditionnel le plus abordable pour le client, selon un comparatif publié jeudi par le magazine 60 Millions de consommateurs.
Des comptes dans le rouge. Boursorama, filiale de Société Générale, est la moins chère du marché, suivie par deux autres banques en ligne, ING Direct, du groupe néerlandais éponyme, et BforBank, du Crédit Agricole , selon ce comparatif réalisé auprès de 130 établissements, parmi lesquels les antennes régionales de groupes comme les Banques Populaires. A l'exception de l'offre bancaire d'un assureur (la Macif) et d'un établissement traditionnel (la Banque Postale), le top 10 n'est occupé que par des banques en ligne. Cette domination est logique puisque ces établissements proposent des frais courants quasiment nuls, de l'ordre d'une dizaine d'euros par an. Au risque de la rentabilité, puisque la quasi-totalité de ces banques tiennent actuellement des comptes dans le rouge.
Des différences de traitement en cas de découverts. Alors que ces banques en ligne ne se distinguent guère par leurs frais habituels, le comparatif de 60 millions, magazine de l'Institut national de la consommation (INC), fait état de différences marquées en cas d'incidents. Pour mesurer cet état de fait, 60 millions a recouru à un seul profil de client, par contraste avec d'autres comparatifs comme celui de l'association CLCF qui se base sur plusieurs catégories sans classement unique. Le profil retenu subit des incidents assez fréquents avec un découvert non autorisé pendant près d'un mois sur une année. A ce jeu, les trois premières du classement permettent de rester sous les 100 euros de frais par an. En revanche, Orange Bank, l'offre lancée par le géant des télécoms fin 2017 et encore peu évaluée par les comparatifs, ne se distingue guère en se classant sixième avec des frais d'incident de presque 150 euros.
Frais limités à la Banque postale. Parmi les groupes traditionnels, 60 Millions salue non seulement les frais limités de la Banque postale, à quelque 230 euros incidents compris, face à des concurrents "étonnamment peu compétitifs" comme Société Générale et BNP Paribas, mais aussi un "effort particulier envers les clients qui restent rétifs au numérique".