Les salariés des aéroports parisiens ont obtenu une prime JO et ont renoncé à leur grève initialement prévue ce mercredi. En revanche, la CGT ne désarme pas. Le deuxième syndicat du pays prévoit toujours de se faire entendre jeudi, alors que les postes-clés de l’Assemblée nationale doivent être attribués.
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La CGT veut voir le NFP au pouvoir
La CGT a pris parti pour la formation d'un gouvernement Nouveau Front populaire. Sophie Binet, qui estime que l’exécutif est à la manœuvre pour empêcher l’alliance de gauche d’accéder à Matignon, menace de mettre l’Assemblée sous surveillance. Un message reçu cinq sur cinq par plusieurs fédérations de l’organisation, comme le rail et l’énergie. Elles appellent à manifester devant l’Assemblée nationale et les préfectures, pendant que les députés voteront pour l’attribution des postes-clés du palais Bourbon : présidence, vice-présidence, questure.
Fraîchement député LFI de l’Essonne, Bérenger Cernon a rendu sa casquette de responsable syndical à la CGT Cheminots. Il espère une forte mobilisation de ses camarades pour mettre la pression sur le président Macron. "On demande le respect de la démocratie tout simplement. Le NFP est arrivé en tête il est normal d’avoir un Premier ministre issu de cette formation-là. Les salariés et les ouvriers sont dans l’attente de quelque chose que le Nouveau Front populaire pourrait leur offrir, donc il est normal de se mobiliser", lance-t-il.
Prochaine étape, la grève ?
Pour rappel, le programme du NFP prévoit notamment l’augmentation du SMIC à 1.600 euros net par mois ou l’abrogation de la retraite à 64 ans. Si la mobilisation ne suffit pas, Fabrice Coudour, secrétaire général adjoint de la fédération CGT Energie, affirme que le syndicat est prêt à d’autres actions comme la grève. "On n'en est pas encore au stade d’appeler à la grève. S’il faut le faire, on le fera pour monter le ton face au déni du président. À ce stade, on appelle à rejoindre la mobilisation pour faire pression pour que le vote soit entendu", appelle-t-il.
Même si pour l’heure, ce sont surtout les négociations à gauche qui patinent : il n’y a toujours pas de consensus autour du nom d’un potentiel Premier ministre, même si les différentes composantes du NFP sont tombées d’accord sur la présentation d’un candidat unique à la présidence de l’Assemblée ce jeudi.