C'est un long combat dont elles sortent épuisées, mais heureuses. Les cinquante femmes de chambre de l'hôtel Ibis des Batignolles à Paris (groupe Accor) ont obtenu gain de cause face à leur employeur, le sous-traitant STN. Après 23 mois de lutte - dont huit de grève - elles ont ont désormais les mêmes droits et avantages que les salariés de l'entreprise hôtelière Ibis.
Ces femmes de chambre dénonçaient le rythme effréné auquel elles étaient soumises : le nettoyage de chambre en seulement 15 minutes et le non paiement de leurs heures supplémentaires. Elles obtiennent désormais une hausse de salaire : 100 euros de plus par mois. Mais aussi des primes de panier-repas et surtout une baisse de leur cadence de travail.
Une baisse importante des cadences de travail
"On a affaire à une lutte historique de femmes de chambre contre le groupe STN", se félicite auprès d'Europe 1 Kandi Tiziri, de la CGT. "Au début de cette mobilisation, les femmes de chambre avaient une cadence de trois chambre et demi par heure, elles passent aujourd'hui à trois chambres par heure, et d'une moyenne de 140 chambres à 80 chambres à contrôler. C'est assez significatif."
Les salariées, au chômage partiel depuis le premier confinement en mars 2020, attendent désormais de connaître la date de leur reprise du travail au sein du deuxième plus grand Ibis de France et d'Europe, après celui de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.