Les laboratoires Pfizer et BioNTech affirment avoir découvert un vaccin efficace à 90%. Actuellement en phase 3 de l'essai clinique, cette formule pourrait rapidement être produite à grande échelle et distribuée, si toutefois aucun problème de tolérance n'était détecté. Il n'en fallait pas plus pour que les marchés financiers s'envolent. L'impact sur le CAC 40 a été immédiat : lundi soir, la Bourse de Paris a clôturé en hausse de plus de 7%. Par ailleurs, à Wall Street, les marchés déjà dopés par l'élection de Joe Biden, ont à nouveau flambé. A Madrid, l’Espagne étant encore plus touchée par l’épidémie, la hausse atteint même 8,5%...
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Un retour à l'équilibre de la Bourse
"Il faut s’attendre à quelques séances agitées pour retrouver un point d’équilibre", prévient Nicolas Barré, Directeur de la rédaction des Echos, au micro d'Europe 1. "Tout est chamboulé : les taux d’intérêt sont remontés car les investisseurs se disent que les banques centrales n’auront plus à soutenir autant l’économie".
Ainsi, le pétrole a bondi de 8%, "car on parie sur une reprise plus rapide de l’économie si on sort de l’épidémie de Covid" , décrypte Nicolas Barré. L’or a baissé de 5%, "car dès que les choses vont mieux, on a moins besoin de valeurs refuges." La Bourse semble voir le bout du tunnel et se rééquilibre. L'action du laboratoire Pfizer est évidemment en hausse de 8%. L'action Air France bénéficie également d'un vent d'optimisme, avec une hausse de +26%, ou encore de +19% pour Airbus. Renault et Peugeot font également de belles performances.
Les banques aussi reprennent des couleurs. BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole ont toutes enregistré des hausses de 10 à 16%. Mais cette annonce de vaccin fait aussi des perdants, comme le laboratoire BioMérieux, spécialiste des tests contre le virus, a perdu près de 12 cent lundi après-midi à la Bourse de Paris. De leur côté, Amazon ou encore Zoom ont plongé de plus de 13%...
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Un emballement justifié ?
Les investisseurs sont-ils un peu trop optimistes ? "Ce qui convainc des investisseurs, c’est le taux d’efficacité annoncé de 90% de ce vaccin" explique Nicolas Barré. A titre de comparaison, le vaccin contre la grippe affiche une efficacité d'environ 60%, un taux qui dépend des années. Un autre vaccin de Pfizer contre la pneumonie réduit les risques d’hospitalisation de 70% environ. Le vaccin contre le Covid-19, s'il parvient à terminer ses essais cliniques sans embûches, sera donc une véritable prouesse scientifique. "Voilà ce sur quoi se base l’euphorie boursière à laquelle on a assisté lundi", complète Nicolas Barré. "Ce sont des éléments tangibles. On ne peut pas dire que l’euphorie ne soit pas justifiée, même si tout cela reste à confirmer."