Les producteurs laitiers accentuent la pression sur Lactalis

Près de l'usine Lactalis de Laval, les agriculteurs ont écrit les mots "Lactalis voleur".
Près de l'usine Lactalis de Laval, les agriculteurs ont écrit les mots "Lactalis voleur". © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP , modifié à
La FNSEA tente de forcer le géant laitier Lactalis à remonter ses prix d'achat. Le syndicat prévoit des actions à partir de 20h, lundi soir.

Les producteurs de lait ne lâchent rien. Après l'échec des négociations, la semaine dernière, les principaux syndicats agricoles ont décidé d'accentuer la pression sur le numéro un mondial des produits laitiers, Lactalis. Une mobilisation nationale débute lundi pour tenter de forcer le géant laitier à remonter ses prix d'achat, 256 euros la tonne en juillet, soit 10 à 30 euros de moins que ses concurrents. Un producteur sur cinq en France travaille pour Lactalis soit 20% de la collecte française.

Les infos à retenir

  • Les négociations doivent reprendre mardi à Laval
  • Des actions sont prévues à 20h devant 15 sites de Lactalis
  • Stéphane Le Foll assure ne disposer d'aucun moyen de pression sur le géant laitier

Les négociations reprendront mardi. Les négociations entre Lactalis et les producteurs reprendront mardi à Laval, a indiqué lundi le géant laitier. La rencontre est prévue à la Préfecture de Mayenne précise le groupe dans un communiqué.

Des actions devant une quinzaine d'usines. La FNSEA, 1er syndicat agricole, a annoncé lundi qu'elle organiserait des actions devant une quinzaine d'usines de Lactalis à partir de 20h. Des "circulations de tracteurs" sont par exemple prévues près de sites Lactalis en Haute-Saône ainsi que des "sit-in" dans l'Ouest, par exemple devant une usine de camemberts de la Manche. A Cesson-Sévigné, près de Rennes, le blocage d'un dépôt logistique se mettait en place dans l'après-midi.

Des agriculteurs se rendront aussi dans des supermarchés en Bretagne, dans le Grand Est, les Hauts-de-France ou en Rhône-Alpes pour sensibiliser les consommateurs, avec par exemple des opérations de "stickage", des poses d'autocollants portant des slogans anti-Lactalis sur les produits du groupe, a expliqué Dominique Barrau, le secrétaire général de la FNSEA.

"Pas acceptable" pour Le Foll. Le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a déclaré lundi ne pas avoir de moyen de pression direct tout en jugeant "pas acceptable" que Lactalis soit l'entreprise qui paye le litre de lait au producteur le moins cher de toutes les laiteries de France. Le ministre indique toutefois avoir des contacts avec cette entreprise : "nous avons poussé à ce qu'elle reprenne les négociations".

Combien les agriculteurs gagnent-ils sur une bouteille de lait ?

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