Les recrutements de cadres devraient atteindre leur plus haut niveau en France en 2019, avec une sixième année consécutive de hausse, selon les prévisions de l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) publiées mercredi.
"L'emploi cadre se porte très bien". Le nombre d'embauches total devrait se situer entre 270.000 et 292.000 postes, soit jusqu'à 10% de progression par rapport à 2018, et le nombre de promotions internes osciller entre 52.600 et 61.800 postes. "L'emploi cadre se porte très bien", a déclaré Bertrand Hébert, directeur général de l'Apec, au cours d'une conférence de presse. Ces chiffres sont "un marqueur du climat des affaires. Les entreprises continuent d'investir. Il y a eu des années moins fastes, elles devraient être compensées par du recrutement."
Une hausse qui se ressent dans les régions. Cette dynamique "se retrouve dans les régions", dont la majorité devraient témoigner d'une hausse du recrutement de cadres CDI et CDD de plus d'un an, a poursuivi le directeur général. L'Île-de-France, responsable de près d'un recrutement sur deux (soit au moins 129.000), occupe la première position du tableau. Vient ensuite la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec plus de 30.000 embauches prévues. Les profils les plus recherchés restent les "jeunes" cadres ayant entre un et 10 ans d'expérience. Mais "cela ne pénalise pas les jeunes diplômés, pour qui le taux de recrutement devrait rester stable", selon Bertrand Hébert.
Une progression de 12% dans l'industrie. Parmi les secteurs les plus vivaces, l'industrie devrait afficher la plus importante progression (+12%), suivie par les services (+10%) et la construction (+9%). "Notre modèle nous laisse penser que l'on va continuer dans cette dynamique pour les trois prochaines années", et atteindre le niveau record de 300.000 recrutements en 2021, a par ailleurs affirmé Gaël Bouron, responsable adjoint du pôle études de l'Apec. Ces prévisions sont néanmoins plus "contrastées" et plus "hétérogènes" qu'en 2018, une année "exceptionnelle", a-t-il tempéré.