Le dossier Alstom continue de bouger. Après l'annonce de la fermeture du site de Belfort, faute de commandes, puis les annonces du gouvernement, déterminé à maintenir l'activité sur le site, l'intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFDT, FO) de l'industriel appelle désormais à un mouvement de grève unitaire le mardi 27 septembre, contre le projet d'arrêt de la production de trains à Belfort d'ici à 2018. La date coïncide avec celle du prochain Comité central d'entreprise (CCE) trimestriel.
En grève pour "faire pression". Dans un tract commun, l'intersyndicale exige "le maintien de tous les sites Alstom Transport en France et le maintien de tous les emplois sur chaque site, notamment sur Belfort", "l'arrêt de la délocalisation des fabrications et des études" et "la réintégration sur les sites français des activités délocalisées". Évoquant une "sous-charge globale de 30% sur l'ensemble des établissements", l'intersyndicale estime que "tous les sites sont donc menacés" et "tous les salariés concernés". Ces derniers sont également appelés à manifester ce jour-là à 11H00 devant le siège du groupe à Saint-Ouen, près de Paris.
"Faire pression sur la direction". Les syndicats souhaitent en outre que le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge, vienne "s'expliquer" devant les instances représentatives du personnel et, en attendant, suspende toutes les négociations sociales en cours. L'intersyndicale demande par ailleurs à l'Etat, qui possède 20% des droits de vote au conseil d'administration d'Alstom, de "prendre ses responsabilités pour assurer le maintien de tous les sites industriels, notamment celui d'Alstom Transport à Belfort, et de tous leurs emplois". "Nous devons mettre la pression sur la direction d'Alstom et le gouvernement, tous les deux responsables de cette situation", écrivent les syndicats.