Les VTC devaient reprendre vendredi à l'aube leurs grève et barrages filtrants aux aéroports d'Orly et Roissy pour inciter Uber à relever ses tarifs, qu'ils jugent "indignes". Par ailleurs, un médiateur nommé par le gouvernement vient de démarrer sa mission.
Opération escargot. À l'appel de huit organisations, rassemblements et blocages devaient commencer à partir de 4h. Puis une opération escargot est prévue jusqu'au siège d'Uber, dans le 19e arrondissement de la capitale, en milieu de matinée, avant dispersion des manifestants. "Nous appelons tous les VTC à cesser le travail le matin et à le reprendre l'après-midi, en boycottant Uber", a expliqué Sayah Baaroun de l'Unsa-VTC. Pour faire fléchir l'entreprise américaine, plusieurs organisations de chauffeurs ont aussi appelé les VTC à se déconnecter massivement de la plateforme et à rejoindre d'autres applications.
De nouveaux tarifs en cause. Plusieurs organisations ont appelé à reproduire l'opération les jours suivants, jusqu'à ce que la start-up américaine accepte un retour aux tarifs d'avant octobre 2015 : 8 euros minimum la course, contre 6 actuellement, et 20% de commission, au lieu de 25% aujourd'hui.
Appel à l'apaisement du gouvernement. Après l'échec mardi des discussions avec Uber, le gouvernement a nommé un médiateur, qui a jusqu'au 31 janvier pour mener une négociation sur quatre points : la tarification, les charges, la protection sociale et les conditions de déconnexion des plateformes. Jacques Rapoport, ancien haut responsable à la SNCF qui a commencé ses auditions mercredi, a reçu Uber jeudi. Le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a appelé pour sa part toutes les parties à "l'apaisement" et à s'engager "dans un cycle de discussions". "Aucune violence ou aucun blocage sur la voie publique ne sauraient être tolérés", a-t-il rappelé mercredi soir. La semaine dernière, les premières manifestations avaient été émaillées d'incidents.