C'est une base de travail qui fait suite aux résultats des dernières élections européennes, mais elle a le mérite de donner le ton. Ursula von der Leyen, candidate à sa succession à la tête de la Commission européenne, devra ainsi composer avec les élus de son propre groupe sur le sujet des moteurs thermiques et électriques. Une conséquence directe de la dernière campagne, explique Bernard Julien, spécialiste de l'industrie automobile.
"Il y a une assez forte impopularité de l'électrique et, par conséquent, il y a eu des promesses électorales un peu partout en Europe qui allaient dans ce sens-là. On a quand même des engagements assez fermes et la clause de revoyure, qui est donc prévue sur 2026, existe certes, mais est tout de même très peu ouverte."
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La vente d'électriques toujours pas suffisante en France
Peu de marge de manœuvre donc, mais un impact suffisant pour semer le trouble chez les automobilistes et ralentir les ventes de véhicules électriques. Au pire moment pour les constructeurs qui commencent à avoir des sueurs froides en pensant aux normes d'émissions de CO2 à atteindre dès 2025.
"Améliorer constamment les véhicules à combustion, devient de plus en plus difficile et la seule solution est une augmentation importante de la part des véhicules électriques dans le pic des ventes", explique Guillaume Crunelle, associé en charge de l'automobile au cabinet Deloitte. Il faudrait donc atteindre 25 % des ventes, précise-t-il. En France, c'est seulement 17% depuis le début de l'année.