En 2022, il avait fallu pas moins de dix 49.3 pour faire adopter le budget et la tâche s'annonce aussi difficile pour la version 2024, faute de majorité absolue. Alors que le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, présente ce mercredi matin le projet de loi de finances en Conseil des ministres, depuis plusieurs semaines, le gouvernement prépare les esprits à un nouveau passage en force. Traditionnellement, les oppositions refusent de voter les projets de loi de finances, sans oublier que la configuration politique rend tout compromis impossible.
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Un projet de loi qui divise la classe politique
Bercy le répète inlassablement : les comptes sont dans le rouge après trois ans de "quoi qu’il en coûte". L'urgence est donc à l'assainissement des finances publiques. 16 milliards d'euros d'économies devraient être actées dans le budget, dont les deux tiers proviennent de la suppression du bouclier tarifaire, mise en place face à la crise énergétique. Or ces arbitrages ne satisfont personne en dehors de la Macronie. Les Républicains jugent les économies insuffisantes tout comme le Rassemblement national qui voit en plus une soumission à Bruxelles. Tandis que la gauche dénonce, elle, le retour de l'austérité.