Le gouvernement britannique a annoncé jeudi qu'il approuvait le projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point, porté par EDF, soumettant toutefois son feu vert à certaines conditions.
"Améliorer la sécurité". "Nous avons décidé de la construction de la première centrale nucléaire depuis une génération", a expliqué le ministre britannique aux Entreprises, Greg Clark, dans un communiqué. "Après avoir revu en détail les propositions pour Hinkley Point C, nous allons introduire une nouvelle série de mesures pour améliorer la sécurité et allons nous assurer que Hinkley ne changera pas de mains sans l'accord du gouvernement", a-t-il précisé toutefois.
Un projet à 21,2 milliards d'euros. Le gouvernement de Theresa May avait annoncé fin juillet sa décision d'examiner pendant encore plusieurs mois ce projet de construction à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre, un dossier au long cours et extrêmement important pour le groupe énergétique français. Cette annonce britannique était tombée au moment même où EDF venait de prendre la décision finale d'investissement dans ce chantier de 18 milliards de livres (21,2 milliards d'euros), dont le coût est supporté à un tiers par le géant étatique du nucléaire chinois CGN.
Remis en cause au sein même d'EDF. Même si le 28 juillet dernier, le conseil d'administration d'EDF a voté en faveur de la construction de ce double réacteur EPR, ce projet a provoqué des remous, les organisations syndicales ayant tenté de bloquer le projet, craignant qu'il ne fragilise la situation financière du groupe, déjà confronté à d'importants défis financiers comme la rénovation en France de ses centrales nucléaires.