Comme ses prédécesseurs, le président Macron, en déplacement en Inde ce week-end, va notamment jouer les VRP de l'industrie française. Plusieurs grands patrons français font partie du voyage, notamment le PDG d'EDF Jean Bernard Levy. Parmi les annonces attendues dans la journée, un contrat pour la construction de six EPR dans l'ouest de l'Inde.
La France n'assume plus le risque industriel. Un bémol, tout de suite : les équipes françaises ne vont pas partir demain construire des EPR en Inde. Ce contrat c'est un pas de plus, le dossier n'est pas nouveau. Le premier accord a en effet été signé il y a bientôt… 10 ans. Aujourd'hui, les équipes vont entrer un peu plus dans le vif du sujet. Comment EDF et son homologue indien se partageront ils, par exemple, les responsabilités ? Pour le financement, en tout cas, cette fois EDF ne payera pas. Fini les montages du type Hinkley Point en Grande-Bretagne. Désormais, la France vend sa technologie, mais n'assume plus le risque industriel.
300 millions d'habitants n'ont toujours pas d'électricité. C'est en tout cas une visite cruciale pour EDF car l'inde est marché potentiel gigantesque. Le pays veut équiper les 300 millions d'habitants qui n'ont toujours pas d'électricité, soit l'équivalent de 3 à 4 fois la France. Une électricité qui provient majoritairement aujourd'hui des usines de charbon. Mais l'Inde veut réduire ses émissions de CO2 et va donc passer de 2% de nucléaire aujourd'hui à 8% en 2035 et 25% en 2050.