"L’objectif, c’est que la France se lance dans cette grande transformation, qu’elle puisse innover plus vite et plus fort, qu’on puisse mettre beaucoup plus de financement public et privé sur l’innovation, qu’on simplifie nos règles. Et en même temps qu’on donne sa place à chacun, ce qui veut dire une politique de formation plus adaptée". Invité spécial de la matinale d'Europe 1, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a précisé mardi les contours de sa future loi, baptisée Noé pour "nouvelles opportunités économiques". Avec trois axes principaux : favoriser les nouveaux métiers du numérique, l'investissement dans ce secteur et profiter de ce virage pour créer de l'emploi, quitte à favoriser de nouvelles formes de contrats.
"Pouvoir innover beaucoup plus rapidement". "La grande transformation de notre économie a commencé. Il y a des pans entiers de notre économie qui sont parfois menacés par le numérique. Il y en a d’autres qui sont en voie de modernisation très profonde grâce au numérique, donc les tâches seront moins pénibles, on va créer plus d’activité. Et puis il y a des pans entiers qui sont en train de se créer", a détaillé le ministre de l'Economie. "Ce qui est fondamental, c’est de pouvoir innover beaucoup plus rapidement et de créer ces nouveaux champions de l’économie d’aujourd’hui, de pouvoir faire la transition beaucoup plus rapidement d’un modèle productif à l’autre", a-t-il ajouté.
Cette évolution, "ce sont des risques mais en même temps des opportunités. L’objectif, c’est que la France se lance dans cette grande transformation, qu’elle puisse innover plus vite et plus fort, qu’on puisse mettre beaucoup plus de financement public et privé sur l’innovation, qu’on simplifie nos règles. Et en même temps qu’on donne sa place à chacun. Ce qui veut dire une politique de formation plus adaptée : on doit former de manière beaucoup plus intense les ouvriers les cadres à cette transformation", a ajouté Emmanuel Macron.
"Faciliter la création d’entreprises". Pour atteindre un tel objectif, le ministre de l'Economie mise beaucoup sur la création de nouvelles entreprises, qu'il souhaite faciliter. "Il faut qu’on aide à développer des champions dans ces nouvelles opportunités en France. Cela va créer des emplois de toutes qualifications. Deuxièmement, qu’on facilite l’entreprenariat individuel parce que c’est faux de dire que dans notre pays on a certains de nos concitoyens qui voudraient vivre uniquement des aides publiques. Quand je vais sur le terrain, je vois des hommes et des femmes qui veulent entreprendre", a-t-il souligné, avant d'ajouter : "il faut faciliter la création d’entreprises individuelles, aider à avoir un financement plus simple".
Macron "préfère un emploi plus fragile au chômage". Une telle feuille de route signifie néanmoins moins de salariat et plus d'entreprise individuelles, de micro-entreprises, d'auto-entrepreneur. Cela ne signifie-t-il pas des emplois plus instables pour les nouvelles générations ?
Macron "préfère un emploi fragile au chômage"par Europe1fr
"Les jeunes ou les moins jeunes, en particulier dans les quartiers défavorisés, veulent entrer dans la vie active, dans l’emploi. Et si entrer dans l’emploi, ca commence par l’entreprenariat individuel, ca commence par un emploi qui est peut être plus fragile qu’un CDI, je préfère cela au chômage", a-t-il répondu. Et le ministre de citer l'exemple des jeunes qui ont trouvé un emploi grâce au développement des compagnies de transports concurrentes des taxi, les VTC. "Il y en a des milliers rien qu'en Ile-de-France, pour ne prendre que cet exemple", a-t-il souligné.