Les Français, le cœur sur la main et sur le... portefeuille. Le nombre de dons continue d'augmenter en France, malgré les crises économiques et les guerres qui rendent les lendemains plus qu'incertains, selon le baromètre de France Générosités.

Le profil des donneurs

Les entreprises et les particuliers français (surtout ces derniers) ont donné plus de 9 milliards d’euros à des organismes d’intérêt général en 2022, dernière année étudiée par ce baromètre. Un chiffre en hausse de 8% par rapport à 2019, et ce, malgré l’inflation et les incertitudes géopolitiques. 

Ces Français sont souvent aisés, âgés et habitués à donner régulièrement, explique Laurence Lepetit, la déléguée générale de France Générosités. "En 2022, un donateur sur trois se trouve parmi les 10% des foyers fiscaux les plus aisés, donc beaucoup donnent également au titre de l’impôt sur la fortune immobilière. Les foyers fiscaux dont le déclarant principal a plus de 60 ans représentent par exemple 53% des foyers fiscaux donateurs", détaille-t-elle.

Trois motivations principales à donner

Si les dons ont augmenté ces dernières années, ce n’est pas sans lien avec la multiplication des crises. L’incendie de Notre-Dame, la guerre en Ukraine ou encore les catastrophes naturelles... Les Français se mobilisent de plus en plus face aux urgences.

Faire des dons est aussi fiscalement intéressant mais ce n’est pas le moteur principal de leur générosité. "La première motivation du don, c’est la cause, ensuite viennent la réputation de l’organisation, et la transparence financière. La fiscalité arrive très loin dans les motivations liées à la générosité", indique Laurence Lepetit.

En moyenne, les Français ont donné un peu plus de 656 euros en 2022, deux fois plus qu'il y a 15 ans.