Horaires décalés, heures supplémentaires, congés reportés…. En fonction de leur degré de mobilisation et de contraintes 500, 1.000 voire 1.500 euros leur seront versés, ainsi que 10.000 chèques emploi-services à hauteur de 200 euros par enfant pour compenser les problèmes de garde. À titre dérogatoire, la prime maximale des forces de sécurité publiques, policiers et gendarmes, s’élèvera à 1.900 euros.
Avec ces annonces, Stanislas Guerini n’a pas réussi à désamorcer la menace d’une grève pendant les Jeux. La CGT fonction publique a toujours l’intention de déposer des préavis de grève couvrant la période de l’évènement. Force ouvrière lui a emboîté le pas avec un préavis qui court du 19 mars à la fin des Jeux paralympiques, le 8 septembre. Le syndicat n°1 du public reconnaît des avancées, mais il en veut davantage. D’abord, la CGT estime que tous les fonctionnaires les plus mobilisés pendant doivent recevoir la prime maximale obtenue par les policiers. Soit 1.900 euros, plutôt que 1.500 euros.
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C’est une question d’égalité, plaide Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT Fonction publique : "Quelles que soient les missions de l’agent qu’il soit de sécurité ou non, à partir du moment où les contraintes sont très fortes, il doit pouvoir bénéficier de 1.900 euros et pas 1.500 euros pour que ce soit plus juste et égalitaire".
L’hôpital et la fonction publique territoriale oubliés ?
Deuxième problème pour la CGT : les primes annoncées par le ministre ne s’imposent qu’à l’un des trois versants de la fonction publique, celui de l’État. Et pas à ceux de la fonction publique territoriale et de la santé. "Il n’est pas question que les critères, qui correspondent à des paliers indemnitaires, ne soient contraignants que pour les ministères et les différents services de l’État", poursuit-elle.
"La création d’un régime indemnitaire est tout à fait possible", estime Céline Verzeletti. Contacté par Europe 1, le cabinet du ministre indique qu’il cherche à inciter les employeurs territoriaux et hospitaliers à adopter le même régime indemnitaire mais qu’il ne souhaite pas l’imposer. Selon une source proche du dossier, les primes vont coûter plusieurs centaines de millions d’euros à l’État.