SNCF : qui pour remplacer Jean-Pierre Farandou à la tête de l'entreprise ferroviaire ?
Il n’y aura pas de second mandat pour Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF. Il y a quelques jours, le gouvernement a annoncé que l’homme qui dirige le groupe ferroviaire depuis 2019 serait remplacé après les Jeux olympiques de Paris, alors que ce dernier voulait poursuivre l’aventure. Un revers que le patron a du mal à accepter.
Jean-Pierre Farandou, fusible du gouvernement ? L'actuel patron de la SNCF a pourtant fait ce qu’on lui avait demandé de faire : des réformes, des économies et le retour aux bénéfices… Mais il lui est reproché son dernier accord sur les fins de carrières… Cet accord, récemment signé avec les syndicats, amenuit les effets de la réforme des retraites et a crispé ses relations avec l’exécutif . Il sera donc remplacé après les Jeux olympiques , malgré son envie de rester à son poste.
Pourtant, l’ingénieur de formation entré à la SNCF à 24 ans, peut s’enorgueillir d’un bon bilan, qu’il a mis en avant lors d’une audition au Sénat, la semaine dernière.
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Deux week-end de grève en quatre ans et demi
Jean-Pierre Farandou est déterminé à défendre son action à la SNCF. Malgré la crise sanitaire et l’inflation, il s'est félicité d'avoir redressé les finances du groupe : "La trajectoire financière est assainie : le chiffre d’affaires était en 2019 de 35 milliards d’euros, il a atteint 43 milliards d’euros en 2023. Le résultat net était de -300 millions, il s’est élevé à +1,3 milliard en 2023", a-t-il fait valoir devant les sénateurs.
Attaché au dialogue social, Jean-Pierre Farandou a aussi souligné son bilan en la matière : "Si on met de côté les deux grèves interprofessionnelles liées aux réformes des retraites, qui dépassaient le seul cadre de la SNCF, en quatre ans et demi on ne compte que deux mouvements sociaux nationaux visibles propres à la SNCF : le week-end de Noël 2022 et plus récemment en février 2024 : deux grèves deux week-ends, en quatre ans et demi", a poursuivi le dirigeant.
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Enfin, Jean-Pierre Farandou a relativisé le coût de l'accord sur les fins de carrière : 35 millions d'euros par an, soit moins de 0,5% de la masse salariale des cheminots. Un coût qu'il s'est engagé à compenser sur les fonds propres de la SNCF, sans répercussion sur le prix des billets, ni sur le contribuable.