Martinez : "Nous dénonçons les violences dans les manifestations depuis quatre mois"

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Le leader de la CGT a rencontré Myriam El Khomri vendredi.
INTERVIEW

C'est une rencontre inédite depuis le début du mouvement de contestation. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'est entretenu avec la ministre du Travail, Myriam El Khomri, vendredi 17 juin, à Paris. Ils ont abordé ensemble le projet de réforme du Code du travail, afin de trouver une issue au mouvement social qui dure depuis début mars.

"Cela fait quatre mois que le problème est posé et quatre mois que le gouvernement refuse toute discussion", a déclaré le leader de la CGT, qui a tenu a marqué sa colère lors du Grand rendez-vous Europe 1 – Le Monde - iTELE, dimanche. 

Violences. Interrogé sur les violences survenues pendant les manifestations, Philippe Martinez a déclaré : "On veut faire porter au mouvement syndical les problèmes qui surgissent en dehors des manifestations". Et de dénoncer ces violences : "Nous avons dénoncé ces violences à chaque fois depuis quatre mois". Le leader syndical a par ailleurs qualifié de "scandaleuses" les violences des casseurs contre l’Hôpital Necker-Enfants malades à Paris lors de la manifestation du 14 juin dernier.

Quant au contexte britannique particulièrement tendu en Grande-Bretagne ayant abouti à l'assassinat de la députée Jo Cox, jeudi, Philippe Martinez a expliqué : "Ce climat de violence fait partie des choses qu'il faut dénoncer". Et de marteler : "Toutes les violences se font en dehors des cortèges syndicaux". Seul doute du leader syndical : "Je m'interroge sur les ordres qui sont donnés à la police...", a-t-il déclaré, sybillin.

"Les journées d'action seront maintenues". Alors que deux nouvelles journées d'action sont prévues le 22 et 23 juin prochain, Manuel Valls a déclaré dans le JDD : "Compte tenu de la situation, des violences qui ont eu lieu, de l'attentat odieux contre le couple de policiers, mais aussi de la tenue de l'Euro, les organisateurs devraient annuler eux-mêmes ces rassemblements".

Une déclaration à laquelle a réagi Philippe Martinez dimanche matin : "Tant que nous aurons ce problème avec le texte du gouvernement, et je rappelle qu'il y a un soutien très large de l'opinion publique, et notamment chez les plus jeunes, les journées d'action seront maintenues", a déclaré, déterminé, le leader de la CGT.