"Moins de mail, moins de demandes, moins de projets : pour l’instant, c'est l’attentisme complet". Derrière son ordinateur, Jérôme Flioum regarde les offres récemment diffusées par son agence, le cabinet Roche à Paris Vaugirard. Depuis la semaine dernière, les annonces attirent beaucoup moins que d’habitude
"Par exemple, là, on a deux pièces de 44 mètres carrés : il y a eu seulement 120 détails d’ouverts. On devrait avoir le double, au moins 250 personnes qui sont intéressées par le détail de l’annonce. Et il n’y a eu que cinq contacts". Achats, ventes et même locations… L’activité accuse le coup depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron.
Une seule transaction en dix jours
Jérôme Flioum n'a signé qu'une seule vente en 10 jours Et encore, c’était une urgence : "Elle s’est menée à bout parce qu’il y avait un vrai besoin de la part de l’acquéreur d’acheter cet appartement. Mais est-ce qu’un autre acquéreur aurait pris peur et aurait repoussé son projet ? Personne ne le sait".
Alors que l’immobilier souffre des taux élevés depuis de nombreux mois, cette nouvelle période d’incertitude pourrait retarder la reprise du marché. Jérôme Flioum préfère s’armer de patience. "Il faut que les prix s’assagissent, il faut que les politiques redonnent confiance aux Français pour acquérir leur résidence principale", explique-t-il. Surtout, il veut rester optimiste, au moins jusqu’au résultat des élections.