Avec l'inflation qui augmente, les salariés de plusieurs secteurs attendent d'être augmentés. Mais d'une branche à l'autre, les accords sur les augmentations de salaires divergent. Où en sont ces différentes négociations ? D'une manière générale, les entreprises ont plutôt pris en compte l'inflation prévue en début d'année. Selon l'Association nationale des DRH, l'enveloppe des hausses a souvent tourné autour de 3%, sans compter les augmentations individuelles, mais des accords n'ont pas toujours pu être trouvés. C'est le cas dans l'automobile, mais dans ce secteur, les primes d'intéressement ont pu faire baisser la tension d'un cran.
Négociations suspendues pour la banque
En revanche, la grogne monte dans le secteur bancaire : à peine 1% de hausse obtenue dans les entreprises. Au niveau de la branche, les négociations sont suspendues. "Les résultats qui ont été engrangés par les banques, le fait que l'inflation soit aussi forte... Il faut absolument que les salariés de la banque soient reconnus pour le travail qu'ils ont fourni pendant la crise", insiste Mireille Herriberry, secrétaire fédéral de Force Ouvrière Banque, afin "que leur pouvoir d'achat soit accompagné, ce qui n'est malheureusement pas le cas".
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Autre secteur concerné, l'aéronautique, dont l'activité repart fort avec des carnets de commandes pleins. Il connaît des turbulences avec des mouvements de protestation inédits chez Thalès, Safran et Dassault Aviation, où des journées usines vides sont décrétés chaque vendredi depuis plusieurs semaines.
Enfin, à la RATP, la tension n'a pas disparu. Les protestations du mois dernier concernaient également le pouvoir d'achat et les salaires. Après la grève du mois dernier, un nouveau mouvement est probable ce vendredi.