Le conseil d'administration du géant japonais de l'automobile Nissan a voté jeudi soir la révocation, à l'unanimité, de Carlos Ghosn de son poste de président, deux jours après son arrestation à Tokyo pour des malversations présumées, a annoncé le groupe dans un communiqué. Il signe ainsi la fin du règne de près de 20 ans du puissant patron d'industrie, soupçonné d'avoir minoré ses salaires auprès du fisc japonais ainsi que d'abus de biens sociaux avec la complicité de son bras droit Greg Kelly.
Démis de ses nombreuses fonctions. En plus de Nissan, Carlos Ghosn devrait également perdre son poste de président du conseil d'administration de Mitsubishi. Les dirigeants du troisième constructeur de l'Alliance doivent se réunir la semaine prochaine et entendent proposer sa révocation. En revanche, Renault a préféré le mettre à l'écart temporairement et confier la direction du Losange à un tandem intérimaire formé par l'administrateur référent Philippe Lagayette et le numéro deux du groupe automobile Thierry Bolloré.
DÉCRYPTAGE - Sans Carlos Ghosn, Renault doit-il craindre Nissan ?
Par ailleurs, le conseil d'administration de Nissan a réaffirmé jeudi son engagement envers l'alliance qui l'unit avec le groupe français Renault, après avoir révoqué son emblématique président Carlos Ghosn. Le conseil a "confirmé que le partenariat d'alliance de longue date scellé avec Renault demeurait intact", a déclaré Nissan dans un communiqué.