Nouveau revers pour les «taxis volants» parisiens avec l'annulation d'une subvention

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avec AFP / Crédit photo : Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Après avoir manqué l'opportunité des Jeux olympiques en raison de l'absence de validation réglementaire, les "taxis volants" électriques, prévus pour être expérimentés à Paris d'ici la fin de l'année, ont essuyé un nouveau revers vendredi avec l'annonce de l'annulation d'une subvention accordée par la région Île-de-France.

Après avoir raté le coche des Jeux olympiques faute de feu vert réglementaire, les "taxis volants" électriques censés être expérimentés à Paris d'ici à la fin de l'année ont subi un nouveau revers vendredi avec l'annonce de l'annulation d'une subvention de la région Ile-de-France.

Retrait d'une subvention d'un million d'euros pour le projet

La présidente (LR) de la région, Valérie Pécresse, a soumis aux élus un projet de retrait de cette subvention d'un million d'euros accordée il y a un an au Groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Paris, pour installer une plateforme d'envol et d'atterrissage de ces engins amarrée à la hauteur d'Austerlitz, dans l'est de la capitale, selon le texte de la délibération transmise à l'AFP.

La décision ne signifie pas a priori un arrêt de mort : la plateforme a déjà été construite et installée au printemps par ADP, qui a par ailleurs engrangé 347 millions d'euros de bénéfice net au premier semestre. Mais elle semble de mauvais augure après une série de revers depuis un an pour ce projet controversé.

Les retards et obstacles techniques retardent l'expérimentation

"A la suite de retards pris à différents niveaux (retard de livraison des moteurs du véhicule par un fournisseur américain, absence de certification de la Direction générale de l'aviation civile et de l'Agence européenne de la sécurité aérienne EASA), l'expérimentation n'a pas pu avoir lieu dans les conditions envisagées", a indiqué Valérie Pécresse.

ADP et son partenaire industriel, le constructeur aéronautique allemand Volocopter, espéraient initialement réaliser "1.000 vols grand public sur six mois sur une liaison entre Paris et l'héliport d'Issy-les-Moulineaux" au sud-ouest de la capitale. Trois mois après l'annonce de l'abandon des vols pour les Jeux olympiques, la situation reste incertaine.

Des voix critiques et des oppositions politiques 

"Nous nous tenons prêts à pouvoir mener une expérimentation en décembre, depuis la barge d'Austerlitz avec notre partenaire Volocopter", a déclaré vendredi ADP à l'AFP. Mais pour certains élus, le projet semble bien abandonné en raison de l'absence de certification et du retrait de la subvention.

Le projet, évoqué depuis fin 2020, avait déjà vu ses ambitions révisées à la baisse avant l'été, Volocopter n'ayant pas obtenu à temps une certification de l'EASA pour accueillir des passagers payants. Malgré les critiques, ADP défend ce projet comme un moyen de se positionner face à la concurrence internationale croissante dans le secteur.