Onze syndicats d'Air France appellent à une nouvelle journée de grève pour les salaires le 23 mars, soit un mois après la précédente qui avait conduit la compagnie à annuler un quart des vols, ont indiqué mardi des sources syndicales. Sollicitée, la compagnie n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Les personnels de cabine aussi. Les organisations de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD) se réuniront en outre le 15 mars pour éventuellement "durcir le mouvement", ont précisé FO et SUD. La veille, le SNPL, majoritaire dans les cockpits d'Air France, mettra un terme à la consultation des pilotes pour "recourir, au besoin, à un ou plusieurs arrêts de travail" pouvant dépasser six jours. L'Unac, représentatif chez les personnels de cabine (PNC), appelle aussi à la grève le 23 mars, a indiqué une représentante. L'organisation ne fait pas partie de l'intersyndicale mais avait déjà participé à la grève du 22 février.
25% des vols annulés lors de la dernière grève. Ce précédent mouvement inter-catégoriel, inédit depuis 1993, a été suivi par près d'un quart du personnel (22%), selon la direction. L'entreprise avait été contrainte d'annuler ce jour-là 25% de ses vols. Un avion long-courrier sur deux était par ailleurs cloué au sol, selon les chiffres de la direction.
Pour une augmentation salariale de 6%. L'intersyndicale réclame une augmentation des grilles salariales de 6% afin de rattraper la perte de pouvoir d'achat subie, selon elle, depuis la dernière augmentation générale en 2011. La direction a décidé d'appliquer unilatéralement pour 2018 une augmentation générale de 1% en deux temps, couplée à une enveloppe d'augmentations individuelles (primes, promotions, ancienneté...) de 1,4% pour les seuls agents au sol. "Malgré le succès de la mobilisation du 22 février 2018, la direction reste sourde aux demandes d'augmentation et se contente de nous distribuer une aumône de 0,6% en avril et 0,4% en octobre, soit moins de 0,6% sur l'année", affirme l'intersyndicale dans un communiqué.