Après avoir déjà augmenté de 11% entre 2021 et 2022, les prix des fruits et légumes ont flambé de 16% entre juin 2022 et juin 2023, a déploré mercredi l'association de défense des consommateurs Familles rurales, qui publie chaque année un observatoire des prix des biens de consommation courante. Deux euros 51 le kilogramme de bananes "conventionnelles" (c'est-à-dire non issues de l'agriculture biologique), soit 30% plus chères qu'un an plus tôt; 15,23 euros le kilo de fraises rondes bio (+22%), 2,96 euros le kilo de carottes bio (+35%)... Le prix de la plupart des fruits et légumes a fortement augmenté en un an.
Des bénévoles de l'association Familles rurales ont effectué, comme chaque année en cette période, des relevés de prix dans différents types de commerces, hypermarchés, supermarchés, discounters et spécialistes bio. Au total, 114 relevés des prix de 9 fruits et 10 légumes ont été réalisés du 7 au 21 juin dans 39 départements. Dans le détail, le prix du panier de fruits a augmenté de 14% en conventionnel et de 8% en bio, celui du panier de légumes de 17% en conventionnel et 15% en bio.
Hausse de 73% pour les légumes
Résultat: pour manger 5 fruits et légumes par jour et par personne et respecter les préconisations officielles du Plan national nutrition santé (PNNS), une famille de deux adultes et deux enfants "a dû dépenser entre 134 et 241 euros" mensuels, "soit entre 10% et 18% d'un SMIC net mensuel", relève l'association. En se contentant des 5 fruits et légumes les moins chers de l'été (bananes, pastèque, concombre, laitue et courgette ou carotte), il en coûte encore entre 65 euros (en conventionnel) et 100 euros (en bio) par mois à cette famille.
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En 10 ans depuis 2013, l'envolée du prix des fruits et légumes est spectaculaire, note Familles rurales en s'appuyant sur l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) : le prix des fruits s'est apprécié de 43% sur la période, celui des légumes de 73%.
"Sur la même période les prix de l'alimentation et l'indice général des prix à la consommation ont augmenté respectivement de 28% et de 17%", observe l'association qui milite pour l'instauration d'une allocation alimentaire dédiée aux produits sains, à hauteur de 65 euros par mois à destination des ménages les moins favorisés. L'association appelle également à une "meilleure régulation des marges", le système actuel pénalisant selon elle "autant les consommateurs que les producteurs".