Le projet de loi Macron 2 sera bien baptisé #noé. Le texte visant à favoriser les "nouvelles opportunités économiques" apportées par la révolution numérique sera présenté en janvier au Conseil des ministres, a annoncé lundi Emmanuel Macron. "Il y aura un projet de loi qui sera présenté en janvier sur la table du Conseil des ministres. (...) Je ferai une première série de propositions à la mi-décembre, puis un point début janvier et il y aura un texte de loi présenté en janvier", a-t-il précisé lors d'une rencontre avec des acteurs de l'économie numérique, à Bercy.
Le texte doit permettre à chacun de "trouver sa place" dans la "transformation" numérique, a expliqué lundi le ministre de l’Économie, qui recevait à Bercy une dizaine d'acteurs de l'économie numérique, économistes, chercheurs et entrepreneurs, afin de dresser l'inventaire des faiblesses de la France face à la révolution numérique. Il a présenté un court document détaillant un certain nombre de problèmes qui devraient être abordés dans la loi.
Un "fonds de pension à la française". Pour favoriser leur transformation et l'émergence des start-up, Bercy propose notamment d'adapter les structures de financement et de "moderniser les outils de régulation", "tout en préservant la plus grande sécurité juridique". Emmanuel Macron estime notamment que le financement bancaire traditionnel est peu adapté à l'économie numérique, qui est "une économie de fonds propres", et manque d'acteurs capables de mettre, par exemple, une centaine de millions d'euros dans un projet.
"Il faut ramener le capital qui est celui de nos épargnants vers le financement de l'économie réelle. (...) Il faut développer une forme de fonds de pension à la française, et adapter le cadre fiscal, et c'est cela aussi que je vais proposer dans les prochaines semaines", a déclaré le ministre de l'Economie, sans autre précision.
Macron veut plus d'emplois peu qualifiés. Alors que la vague numérique devrait permettre la création de nombreux emplois peu qualifiés et non routiniers, surtout dans les services, les conseillers d'Emmanuel Macron regrettent que "des dizaines, voire des centaines d'activités (soient) soumises à qualification obligatoire sans que l'on puisse comprendre pourquoi". "La France, qui se distingue par sa difficulté à créer des emplois peu qualifiés, peut profiter de cette dynamique en levant les barrières à l'accès à ces activités", juge Bercy.