Sauter des repas pour s'en sortir, c'est le quotidien de Chloé. Avec 405 euros par mois, pour la jeune boursière parisienne, ce ne sont pas quelques euros supplémentaires qui la sortiront de la galère. "4%, pour ma part, ça va faire environ 16 euros par mois. 16 euros par mois de plus, à Paris, qu'est-ce que je peux faire ?", s'interroge-t-elle au micro d'Europe 1. Comme elle, de nombreux étudiants attendaient davantage de la revalorisation des bourses votée cette semaine par le Parlement dans le cadre du projet de loi pouvoir d'achat.
Une augmentation inférieure à celle de l'inflation
La mesure promet un coup de pouce de 4% aux quelque 750.000 étudiants boursiers, souvent précaires. Mais celui-ci est jugé insuffisant dans une période où le coût de la vie ne cesse d'augmenter avec l'inflation. Dans les supermarchés, il arrive à Chloé d'arpenter les rayons à la recherche du paquet de pâtes le plus abordable. Il lui est donc difficile de se contenter de cette revalorisation. "En juillet, on arrivait à 6% d'inflation, et quatre, c'est moins que six. Au final, on perd toujours autant d'argent", regrette l'étudiante.
Cette angoisse est partagée par beaucoup d'étudiants, d'autant plus qu'à côté des dépenses essentielles, il y a parfois d'autres frais. C'est le cas pour Lisa-Marie, étudiante boursière en école d'architecture qui doit se procurer du matériel de dessin. "Cela ne pourra pas totalement remplir les achats du mois. Les feutres de dessin, des produits pour la peinture, c'est quand même un gros budget", explique-t-elle. Malgré tout, Chloé et Lisa-Marie reconnaissent que ce coup de pouce est le bienvenu.