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«La fuite se fait après la maternelle» : depuis dix ans, les écoles publiques ne cessent de se vider à Paris

Louise Sallé - Mis à jour le . 1 min

Paris se vide de ses écoliers. En dix ans, les établissements de la ville ont perdu plus de 30.000 élèves. Une fermeture des classes dans les écoles primaires publiques qui illustre la baisse de la démographie française, mais pas seulement.

Depuis dix ans, les Français font moins d’enfants. Et la chute est plus prononcée dans la capitale qu’ailleurs. Résultat, sur les 470 classes que le ministère de l’Éducation prévoit de fermer à la rentrée prochaine, à Paris, le rectorat prévoit d’en supprimer 180. Une situation qui interroge les familles.

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Un phénomène moins ressenti dans le privé

Élèves, professeurs, parents et poussettes défilent dans la rue, tous inquiets de constater que Paris se vide d’une très jeune génération d’écoliers. "Il y a une question de coût de la vie et de coût des logements à Paris, qui fait que beaucoup de jeunes parents, quand ils doivent avoir un peu plus de place pour leurs enfants, vont hors de Paris, que ce soit en région parisienne ou ailleurs en France", déplore Christian, papa de Romane en petite section.

En dix ans, les écoles de la ville ont perdu plus de 30.000 élèves. Mais cette baisse démographique est à peine ressentie dans le privé, qui attire toujours plus de familles. "Les écoles privées se retrouvent à 32 élèves par classe et dans les écoles publiques, les effectifs diminuent. La fuite se fait après la maternelle généralement, pour l'entrée en CP", témoigne Catherine, enseignante dans une école publique en maternelle.

Une "fuite" dont Alexandre et Flora, parents d’élèves, entendent beaucoup parler autour d’eux… "C'est peut-être à l'inverse qu'il faut prendre le problème. Se dire que c'est une baisse de l'accueil dans le public à Paris qui fait que les gens s'en vont, et se tournent vers le privé ou la banlieue. C'est vraiment une question que certains parents se posent autour de nous", s'interroge Alexandre. "Oui, c'est ça, on se demande pourquoi le privé a autant la cote alors que dans le service public, il y a des enseignants de qualité. Sauf qu'on y met moins les moyens, donc CQFD", ajoute Flora.

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Plus d’une centaine de classes supprimées, comme actuellement imaginé par le rectorat, signifierait également moins de personnel, et donc davantage d’élèves par classe.