Vladimir Poutine a annoncé à la télévision russe que les acheteurs de gaz devront payer leurs importations en roubles à partir du vendredi 1er avril. Faute de quoi les acheteurs seront considérés en défaut de paiement et les contrats annulés. La France, pour sa part, semble avoir trouvé la manière de contourner le problème.
Paiement en euros auprès de Gazprombank
Selon la ministre de l'Écologie, Barbara Pompili, les entreprises européennes pourraient en effet continuer à payer en euros auprès de Gazprombank, la banque du géant gazier russe, qui se chargerait ensuite de la conversion en roubles. Un scénario qui semble tout à fait envisageable pour Olivier Dorgans, avocat en droit international.
"Cela suppose que, dans un premier temps, les sociétés européennes qui s'approvisionnent en gaz russe ouvrent deux comptes, un en euros et en roubles auprès de Gazprombank", explique-t-il sur Europe 1. "Il faudrait qu'ils versent dans un premier temps l'équivalent de la créance sur leur compte en euros puis qu'ils demandent ensuite à Gazprom de faire cette conversion et qu'ils paient Gazprombank depuis leur compte en roubles".
Des sommes qui finiraient dans les poches de l'Etat russe
Un tour de passe-passe qui permettrait aux deux parties de garder la face. Sauf que, dans les faits, cette solution imputerait aux Européens le coût de la conversion de l'euro vers le rouble. Ces sommes finiraient dans les poches de l'Etat russe. Ce qui semble un peu contraire à l'esprit des sanctions prises contre le pays de Vladimir Poutine.