Paris : les clubs de jeux obtiennent la mise en activité partielle de leurs salariés
Alors qu'ils devront fermer le 31 décembre, faute de cadre législatif, les clubs de jeux parisiens ont obtenu la mise en activité partielle de leurs salariés. Les contrats sont suspendus en attendant une remise en route des établissements. Jusqu'à 1.500 emplois étaient menacés par cette fermeture.
Les clubs de jeux parisiens, qui devront fermer le 31 décembre faute de cadre législatif, ont obtenu la mise en activité partielle de leurs salariés, a appris l'AFP vendredi auprès d'une source proche des casinos. Ces établissements, dont l'autorisation aurait dû être prolongée jusqu'à fin 2025 via le projet de loi de finances, avait alerté mi-décembre après la censure du gouvernement que faute de cadre, jusqu'à 1.500 emplois étaient menacés par cette fermeture.
Feu vert du ministère du Travail
"Nous avons obtenu le feu vert du ministère du Travail cette semaine pour la mise en activité partielle de nos salariés", indique la source proche, ce qui permettra la prise en charge par l'État de 60% des salaires, les contrats étant suspendus en attendant une remise en route des établissements. "On fera tout pour passer dans le prochain véhicule législatif, on espère pouvoir rouvrir rapidement", poursuit cette source précisant que les sept établissements fermeront le 31 décembre.
Celui appartenant au groupe Barrière, situé sur les Champs-Élysées, fermera ce jour-là à 20 heures, comme l'exige la réglementation sur cette avenue, les autres ont obtenu des autorisation allant jusqu'au petit matin afin de pouvoir organiser des soirées de réveillon.
Incertitudes après la censure du gouvernement Barnier
Les sept clubs de jeux de Paris, où les casinos sont interdits depuis 1920 dans un rayon de 100 km, avec une seule exception pour l'établissement d'Enghien-les-Bains, sont expérimentés depuis 2018. L'expérimentation initiale était censée se terminer en 2020 mais elle avait été prolongée une première fois jusqu'à fin 2022, puis une deuxième fois jusqu'au 31 décembre 2024.
Le projet de loi de finances abandonné en raison de la censure du gouvernement le 4 décembre prévoyait de prolonger l'expérimentation jusqu'à fin 2025. Selon le groupe Barrière, ces clubs rapportent chaque année 50 millions d'euros aux pouvoirs publics (partagés à hauteur de 40 millions pour l'Etat et 10 millions pour la mairie).