Payer un vol plus cher aujourd'hui pour un carburant plus respectueux de l'environnement demain. Voilà ce que proposent de plus en plus de compagnies aériennes. Concrètement, il est possible de payer quelques euros supplémentaires, lors de la réservation du vol, pour soutenir la filière biocarburant.
Ce dispositif existe déjà depuis quelques temps. L'argent ainsi récolté visent à accompagner la reforestation en Inde, au Kenya ou en Colombie. Air France soutient aussi, par exemple, des projets ayant pour but d'absorber et de stocker du CO2. Mais la compagnie est en train de faire évoluer sa démarche en misant plus désormais sur la constitution d'une filière de biocarburant.
En clair, vous payez votre vol un peu plus cher pour du carburant durable. Le nombre de passagers qui se prête au jeu reste encore faible - c'était moins de 4 % chez Transavia en 2021 - mais la dynamique existe. Air France a vu le nombre de donateurs doubler en un an.
Des labels reconnus
L'investissement sera fiable s'il correspond à des labels reconnus, précise Claudine Foucherot, de l'Institut de l'économie pour le climat. "On est à peu près certain que quand on compense ses émissions en passant par ce type de cadre de certification, l'argent qu'on a mis, c'est de l'argent qui a vraiment servi à mettre en place un projet qui ne se serait pas fait sans ces financements".
Les deux principaux labels reconnus sur le plan mondial sont Gold Standard et Vera. Ces calculs d'empreinte carbone font toutefois débat car ils émanent directement des compagnies aériennes et ne prennent pas en compte d'autres facteurs, comme l'extraction ou le transport du kérosène.