Les records continuent. Les Français ont épargné environ 142 milliards d'euros de plus qu'en temps normal entre la fin du premier trimestre 2020, soit peu après l'irruption du Covid-19 dans le pays, et la fin du premier trimestre 2021, a estimé mardi la Banque de France. L'enjeu de ce pactole est immense : le gouvernement espère que les Français dépenseront largement cette épargne dans des produits ou des services en France pour soutenir l'activité et atteindre les 5% de croissance économique visés pour cette année.
Une épargne constituée pendant le premier confinement
Selon une note de la banque centrale, le surplus d'épargne, calculé par rapport aux "flux qu'on aurait obtenus en prolongeant la tendance pré-Covid", s'est constitué surtout lors des mois de confinement en 2020, c'est-à-dire en mars, avril, mai et novembre et "son accumulation s'est poursuivie au premier trimestre 2021".
Mais "selon les premières indications disponibles il n'y a pas eu d'accélération notable de cette accumulation en avril avec la fermeture des commerces non essentiels, dans l'ensemble de la France", poursuit le document. Sur l'ensemble de l'année 2020, qui comprenait donc deux mois et demi sans Covid-19, ce surplus avait été estimé à 115 milliards d'euros.
Les dépôts ont progressé "de plus de 100 milliards d'euros depuis fin 2019"
Les dépôts sur les comptes à vue et sur le Livret A ont bondi pendant la crise sanitaire à des niveaux jamais vus, profitant à la fois de l'impossibilité pour les Français de consommer et de leur volonté de se prémunir face à l'avenir dans un contexte de crise sanitaire et économique. "Les encours de dépôts à vue ont progressé de plus de 100 milliards d'euros depuis fin 2019, soit une hausse de 20%", a également signalé la Banque de France.