La Première ministre Élisabeth Borne a fait état mardi d'une "amélioration sensible" dans les stations-service, dont moins d'un quart sont désormais privées de carburant, au lieu d'un tiers, en raison d'un mouvement de grève dans des dépôts et des raffineries. "Grâce à la sortie du conflit chez Esson-ExxonMobil, grâce à l'ensemble des mesures que nous avons prises, nous connaissons aujourd'hui une amélioration sensible de la situation", a affirmé Elisabeth Borne lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
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Moins de 25% contre 30% le week-end dernier
"Au plan national, moins de 25% des stations service étaient en rupture (de carburant) à midi, contre 30% le week-end dernier", a-t-elle fait valoir au lendemain d'une réunion à l’Élysée où le président Emmanuel Macron avait demandé que la crise soit réglée "au plus vite". "Je suis intervenue personnellement pour que le dialogue social ait lieu chez Total et chez Esso. Dans ces deux entreprises, les négociations salariales ont débouché sur des signatures d'accords par des syndicats représentant la majorité des salariés. Dès lors, il n'est pas acceptable qu'une minorité continue à bloquer le pays et il est temps que le travail reprenne", a également déclaré la Première ministre.
"Je mesure pleinement les difficultés de millions de Français qui, aujourd'hui encore, sont pénalisés par les mouvements de grève dans les dépôts pétroliers et les raffineries, a ajouté Mme Borne, en précisant avoir "demandé aux préfets de réquisitionner les salariés nécessaire au fonctionnement de certains dépôts". Lundi, le gouvernement a lancé de nouvelles réquisitions sur les dépôts TotalEnergies de Mardyck (Nord), déjà réquisitionné en fin de semaine dernière, et de Feyzin (Rhône), après trois semaines de grève.
Mardi, de nombreux secteurs (fonction publique, énergie, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce ...) ont déposé des appels à la grève pour réclamer des hausses de salaires mais également protester contre les réquisitions de grévistes.