"Au moins un quart" des 100 milliards d'euros prévus pour relancer l'économie française dans le contexte de crise sanitaire bénéficiera aux PME et aux TPE, a annoncé mercredi le Premier ministre Jean Castex. Le plan de relance, dont l'annonce détaillée a été reportée au 3 septembre, sera "équilibré entre les grandes et les petites entreprises", a promis le chef du gouvernement qui s'exprimait lors de l'Université d'été du Medef à l'hippodrome de Longchamp, dans l'ouest de Paris. Le Premier ministre a vanté la "puissance des moyens" de ce plan, les 100 milliards représentant "quatre fois plus que le plan de 2008, un tiers du budget de l'Etat". Et "c'est en part de richesse nationale le plan de relance le plus conséquent annoncé à ce jour parmi les pays européens".
Une relance "par l'offre et l'investissement"
Quant à sa nature, il s'agit d'une "relance par l'offre et l'investissement", et non par la demande. Un choix justifié selon lui par le fait que "les revenus des ménages ont été préservés dans la crise" et que "la consommation est repartie après le confinement".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Covid-19 : pourquoi la hausse du nombre de cas est plus forte que celle des hospitalisations
> ENQUÊTE - Coronavirus : vers une nouvelle pénurie de masques et de gants ?
> Face au rebond de l'épidémie de Covid-19, les centres de dépistage sont submergés
> Vacances : les grands-parents doivent-ils s'inquiéter de garder leurs petits-enfants?
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
Face à un parterre de chefs d'entreprises, le Premier ministre a détaillé les modalités de la baisse annoncée de 10 milliards d'euros des impôts de production à partir de l'année prochaine. C'est une "mesure (…) que nous attendons depuis quatre ans" afin de "pouvoir se battre à armes égales avec nos concurrents proches", avait rappelé auparavant le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, dans son discours d'ouverture.
Plusieurs impôts de production réévalués
Cette baisse passera par une "division par deux" de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), via la suppression de la part de cette taxe qui revient actuellement aux régions, a expliqué Jean Castex. Par ailleurs, le gouvernement va réduire le plafonnement de la contribution économique territoriale (CET) en part de la valeur ajoutée "de 3% aujourd'hui à 2% demain".
Enfin, "la méthode de taxation foncière des locaux industriels sera réformée profondément dans l'objectif de diviser par deux la pression fiscale sur ces locaux", a indiqué Jean Castex. "Ce sont ces impôts qui pèsent sur les facteurs de production (…) indépendamment de la profitabilité des entreprises", a rappelé le Premier ministre.