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Pneumatiques : quand les produits chinois se cachent derrière des noms britanniques pour envahir le marché européen

Aurélien Fleurot / Crédits : WOLFGANG KUMM / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP . 1 min

Mardi a été une journée noire pour l'emploi. Michelin a ainsi annoncé la fermeture de deux usines avant 2026, à savoir celles de Cholet et de Vannes. L'entreprise doit notamment faire face à la concurrence chinoise qui se cache derrière des noms italiens et anglo-saxons.

Quand vous voulez choisir de nouveaux pneus, que ce soit dans un magasin ou sur Internet, vous pouvez tomber sur des noms aux consonances italiennes comme Rovelo, Mazzini et Atturo... ou américaines comme Tracmax, Kinforest ou encore Firemax. Mais ce qui va surtout vous attirer dans ces produits, c'est leur positionnement en entrée de gamme, souvent deux fois moins cher que les pneus premium de Michelin, Continental, Goodyear ou Bridgestone.

Une origine difficilement identifiable

C'est comme cela que vous pouvez acheter des chinois sans même le savoir, explique précise Dominique Stempfel, président du syndicat des pneus. "Pour la plupart, ils ont appelé leurs pneumatiques avec des noms neutres ou anglo-saxons", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Ce qui fait que quand on achète un pneumatique chez un marchand de pneus, on n'en identifie pas immédiatement ou directement l'origine", conclut-il.

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Et le résultat est impressionnant. La part de marché de ces pneus "budget", donc premier prix, a dépassé les 20 %, et celle des "premium" a basculé à moins de 50 %. Une tendance qui n'est pas près de s'inverser puisque pour la première fois, le fabricant chinois Linglong a implanté en septembre dernier une usine en Europe et plus particulièrement en Serbie, et ce, en investissant la coquette somme de 1 milliard de dollars.

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