Le patron de la SNCF Guillaume Pepy a jugé jeudi que l'appel à la grève lancé par l'intersyndicale de la SNCF pour protester contre la réforme de l'entreprise était "un peu décalée par rapport à la concertation qui est engagée". "C'est d'abord une mauvaise nouvelle, une mauvaise chose pour les 4 millions et demi de Français qui prennent le train tous les jours", a-t-il ajouté à TF1, en s'engageant à publier chaque jour à 17 heures la liste des trains qui circuleront le lendemain.
Des solutions d'acheminement. Il a également promis de mettre en place des solutions d'acheminement des voyageurs en s'appuyant sur le co-voiturage, en mobilisant des bus, des cars, des VTC. "On sera complètement mobilisés", a-t-il assuré en appelant à une poursuite des discussions entre gouvernement et syndicats car selon lui, "il y a énormément de grain à moudre" pour trouver une solution.
Une grève sur la durée. L'intersyndicale CGT-Unsa-Sud-CFDT de la SNCF a annoncé jeudi soir une grève au rythme de "deux jours sur cinq" à partir du mardi 3 avril et jusqu'au jeudi 28 juin pour protester contre la réforme en cours de l'entreprise. Au total, l'intersyndicale CGT-Unsa-Sud-rail-CFDT Cheminots a prévu 36 jours de grève en trois mois, comprenant les vacances de printemps des trois zones et l'ensemble des ponts du mois de mai.