Le président américain Donald Trump a comparé les pratiques commerciales de l'Union européenne à celles de la Chine, lors d'un entretien diffusé dimanche. "L'Union européenne fait probablement autant de mal que la Chine, sauf qu'elle est plus petite", a déclaré Donald Trump à Fox News.
Les Européens "ont fait l'an dernier un excédent commercial de 151 milliards de dollars. (...) Et par-dessus ça, nous dépensons une fortune sur l'Otan pour les protéger", a-t-il poursuivi. "C'est terrible ce qu'ils nous ont fait", a estimé le milliardaire. "Nous aimons tous d'une certaine manière l'Union européenne" mais ces pays "nous traitent très mal. Ils nous traitent très injustement". Il a justifié sa décision d'imposer à tous les partenaires commerciaux des États-Unis des tarifs douaniers sur les importations d'acier et d'aluminium: "Si nous ne l'appliquons pas à tout le monde alors ils (les pays producteurs visés) passent par les pays qui n'y sont pas soumis et vous perdez beaucoup de temps".
Les voitures allemandes pointés du doigt. Interrogé sur l'opportunité de faire plutôt front avec les alliés des États-Unis contre la Chine, le président a répondu par la négative. Les Européens "ne veulent pas nos produits agricoles. En toute honnêteté, ils ont leurs agriculteurs donc ils veulent protéger leurs agriculteurs. Mais nous ne protégeons pas les nôtres", a-t-il relevé. À propos de l'UE, il a également évoqué le marché automobile, pointant du doigt les marques allemandes alors que "nous ne pouvons pas y faire entrer nos voitures".
Mesures de représailles canadiennes. L'administration Trump a lancé une étude en vue d'une éventuelle augmentation des droits de douane sur les importations d'automobiles. Donald Trump s'est engagé depuis plusieurs mois dans une offensive tous azimuts sur le commerce, contre la Chine qu'il accuse de vol de la propriété intellectuelle, mais aussi contre les Européens et les Canadiens qui ont répliqué par des mesures de représailles.
Le retour de sanctions contre l'Iran. Par ailleurs, autre sujet de contentieux avec l'Europe, le président a réitéré que les sociétés européennes faisant affaire avec l'Iran seraient sanctionnées: "Oui, bien sûr. C'est ce que nous faisons. Absolument", a-t-il répondu sur les intentions de Washington. En se retirant le 8 mai de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, le président avait annoncé le rétablissement de sanctions américaines visant la République islamique, y compris pour les entreprises de pays tiers qui y commercent ou y investissent.