Élisabeth Borne l'avait annoncé pour sa première interview : la priorité du nouveau gouvernement, c'est la hausse des prix. Les ministres sont attendus au tournant pour préserver le pouvoir d'achat des Français. Du côté de Bercy, on compte bien demander aux entreprises de participer à l'effort collectif. Bruno Le Maire reçoit les organisations patronales ce lundi après-midi. Le ministre de l'Économie devrait leur rappeler sa position déjà affirmée ce week-end face à l'inflation : tout ne doit pas reposer sur l'État.
26 milliards d'euros pour lutter contre l'inflation
L'État a déjà dépensé 26 milliards d'euros pour protéger les Français contre l'inflation. Un projet de loi de finances rectificatif est d'ailleurs prévu après les législatives. La facture devrait encore s'alourdir, mais n'est pas extensible à l'infini. C'est pour ça que Bercy veut faire le point avec les grands secteurs de l'économie, et notamment les entreprises, pour que chacun participe à l'effort collectif.
"On a besoin que les règles applicables sur les heures supplémentaires soit modifiées"
La CPM rappelle toutefois que beaucoup de petites et moyennes entreprises sont elles-mêmes frappées par l'inflation, avec la hausse des prix de l'énergie et des matières premières particulièrement. Selon son secrétaire général, Jean-Eudes du Mesnil, il faut aussi des ajustements de l'État. "Plutôt qu'une augmentation pure et simple des salaires, on a des entreprises qui sont confrontées à des pénuries de compétences, qui ont de l'activité pour beaucoup d'entre elles, et c'est tant mieux", explique-t-il, avant de donner sa solution. Pour lui, il faudrait "faciliter les heures supplémentaires dans l'intérêt des salariés qui pourraient gagner davantage. On a besoin que les règles applicables sur les heures supplémentaires soit modifiées".
Concernant la prime Macron, la CPM rappelle que c'est une prime payée par les patrons et qu'il faudrait que son versement puisse être fractionné pour moins peser sur la trésorerie des entreprises.