Équilibrer la balance commerciale française. Depuis 20 ans, la France importe plus qu'elle n'exporte. Un constat faisant office de point noir de l'économie française qui est à la traîne par rapport à ses voisins européens. Les petites et moyennes entreprises de l'Hexagone exportent quatre fois moins que leurs homologues allemandes et 25 fois moins que les Italiennes. Pour redresser la barre, le gouvernement avait lancé un plan export à la fin de l'été. En plus de ce plan, Emmanuel Macron reçoit une centaine de PME qui exportent déjà et qui ont le potentiel pour grandir.
Face au déficit commercial, les PME françaises demandent de l'aide de la part de l'État. Un soutien qui est indispensable pour Olivier Vincent, directeur exécutif en charge de l’export chez BPI France. "Plus l’entreprise est petite, plus c’est compliqué de s’inscrire de manière pérenne à l’export, et inversement", explique-t-il à Europe 1. Des difficultés liées au manque d'accompagnement auquel sont confrontées les petites et moyennes entreprises.
Faciliter les démarches
Pour les PME tricolores, se lancer à l'international peut s'apparenter à un chemin de croix si elle n'est pas bien aguillée. Pour franchir les frontières, elle doit embaucher, mais aussi s’entourer des bons fournisseurs et trouver des fonds. Des opérations fastidieuses, malgré le soutien des chambres de commerce et d’industrie régionales.
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"On fait déjà 40% de notre chiffre d’affaires à l’export mais on fait toujours face à des difficultés de recrutement, les aides à l’export ne sont pas centralisées, il n’y a pas d’appétit des institutions financières pour nous aider. En France on ne dispose pas de l’écosystème allemand dans lequel il y a un tissu industriel et un accompagnement chassé en meute", témoigne Amaury Rosset, à la tête d’une PME dans la cybersécurité et invité à l’Élysée. Pour aider les PME à pénétrer un marché étranger, le président de la République devrait annoncer le lancement d’un guichet unique pour faciliter les démarches.
Ajouter de la visibilité
Si les PME peinent à exporter, c'est aussi parce qu'elles manquent de visibilité. Pour Samuel Sancerni, dirigeant d’une entreprise d’imagerie médicale, également convié à l’Élysée, il faut que les PME soient mieux représentées dans les délégations à l’étranger. "Quand le président de la République se rend à l’étranger, c’est le rayonnement de la France qui apparait. Partir à côté d’un Sanofi ou même partir d’un Airbus ça fait partie des choses qui sont importantes, pouvoir dire on est là on est des vraies entreprises", témoigne-t-il.
Lors de son voyage officiel au Kazakhstan et en Ouzbékistan, Emmanuel Macron était accompagné d’une large majorité de dirigeants de grandes entreprises françaises.