Vous l'avez sûrement constaté cet été sur les étals : les prix des fruits et légumes se sont envolés. Leur prix a augmenté en moyenne de 34% sur les douze derniers mois. Mais la flambée touche aussi le blé, qui a pris 26% d'augmentation en un an, ou encore les huiles, 39% plus chères sur la même période. Pour comprendre, il faut se tourner vers le ciel et vers la loi du marché.
Le ciel, d'abord, extrêmement capricieux au printemps. La très mauvaise météo a entamé jusqu'à 60% des récoltes dans certaines régions et explique à elle seule une bonne partie de la hausse des prix des fruits et des légumes notamment.
"Tout le monde se précipite au même moment"
La loi du marché, ensuite, car comme le résume le président de Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania), Jean-Philippe André, la demande est trop forte au niveau mondial. "Tout le monde se précipite au même moment sur des matières premières qui ont besoin d'être emballées. Tout le monde se précipite donc au même moment sur les matières d'emballage, comme le carton, et tout le monde a besoin que ses produits arrivent au bon moment auprès des consommateurs" en faisant appel aux transporteurs, détaille-t-il au micro d'Europe 1.
"Quand vous faites tout ceci en même temps au niveau de la planète, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait un goulot d'étranglement en termes de demande, ce qui se traduit inévitablement par une hausse des prix", conclut le président de l'Ania. Les industriels de l'agro-alimentaire estiment ne pas pouvoir rogner sur leurs marges à long terme et préviennent qu'une hausse de quelques centimes sur les produits est inévitable.