Notre pouvoir d'achat n'a pas diminué ces dernières années. Au contraire, il a même augmenté pour certaines catégories de la population. En effet, une hausse de 8% a été observée entre 2017 et 2022 selon l'Elysée, soit deux fois plus que sous les deux quinquennats précédents.
Ceux qui en ont le plus bénéficié sont les 20% de ménages les moins aisés, grâce notamment à la revalorisation de l'allocation adulte handicapé, du minimum vieillesse, du chèque énergie et surtout de la prime d'activité. Les classes moyennes, elles, ont essentiellement bénéficié de la suppression de la taxe d'habitation et de la baisse de l'impôt sur le revenu. Les plus aisés enfin, ont profité pour leur part de la suppression de l'ISF.
La face cachée de cette augmentation
Toutes les mesures de soutien pendant la crise du coronavirus ont elles-aussi joué, selon Eric Heyer, chef économiste à l'OFCE. "Il y a eu un 'quoi qu'il en coûte' extraordinaire au cours de cette crise, qui a maintenu et a même fait progresser le pouvoir d'achat. Mais la face cachée de cette forte augmentation, c'est des déficits publics et des comptes publics qui sont très fortement dégradés", a-t-il expliqué.
"La question qu'il faut se poser tout de suite après, c'est qu'est-ce qu'on va faire de ce déficit ?", s'est-il encore interrogé. Une question qui devrait être tranchée lors du prochain quinquennat.