La CGT rêvait de voir ses revendications sur l'âge de la retraite ou sur les salaires portées par un gouvernement du Nouveau Front populaire. Emmanuel Macron a balayé les espoirs du syndicat. Finalement, le président a nommé un homme de droite, défenseur de la retraite à 65 ans.
"On ne voulait pas des mesures d'extrême gauche, qui nous paraissaient assez néfastes pour nos boîtes"
Un choix qui inquiète Sandrine Mourey, membre du bureau confédéral de la CGT. "Michel Barnier pour quoi faire ? Emmanuel Macron prend la décision de nommer un ministre de droite. Il n'a pas entendu le vote des citoyens qui demandaient du progrès social, des salaires pour vivre dignement. Ce n'est pas le président des salariés et des 'premières lignes'. Il est là pour satisfaire des grandes entreprises, des grands groupes", explique-t-elle.
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De leur côté, les patrons sont satisfaits. À l'image d'Audrey Louail, présidente du réseau Croissance plus. "Gros soulagement déjà. On ne voulait pas des mesures d'extrême gauche, qui nous paraissaient assez néfastes pour nos boîtes. Là, au moins, on a quelqu'un au pouvoir qui va replancher sur les sujets prioritaires pour nos sociétés. Le budget de la France et ensuite le triptyque : emploi, investissement, fiscalité", détaille la présidente.
Reste à savoir si Emmanuel Macron pourra prolonger sa politique pro-business et sauver ses réformes phares comme la retraite à 64 ans avec la nouvelle configuration de l'Assemblée nationale.