1:42
  • Copié
Stéphane Place (correspondant à Bordeaux) // Crédit photo : BENOÎT DURAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
C'est la nouvelle tendance chez les 18-35 ans. Les cryptomonnaies gagnent en popularité et en France, près d'un jeune sur quatre a déjà investi dans des actifs numériques. À tel point que les municipalités s'en mêlent. À Talence, près de Bordeaux, il est désormais possible de payer en cryptomonnaies dans les commerces locaux. Un moyen astucieux pour attirer de nouveaux clients.
REPORTAGE

C'est une simple application que le commerçant télécharge sur son smartphone et le paiement en cryptomonnaie devient possible. Bertrand Cousin dirige l'Agence de développement économique de la ville de Talence. "Les détenteurs de crypto monnaie ont un 'wallet'. C'est donc le portefeuille sur lequel ils ont leur argent. Ils vont juste ouvrir leur wallet. Ils vont tendre leur téléphone vers le QR code que le commerçant leur tend et ils payeront donc admettons une bouteille à 15 euros chez un caviste ou une cote de bœuf", détaille-t-il.

Pour le payeur, cela "lui débite de la crypto, plus la 'flat tax' et les taxes qui concernent la cryptomonnaie. Mais ils sont habitués. Et le commerçant, lui, reçoit ses 15 euros, en euros, dès le lendemain et surtout sans aucun frais", complète Bertrand Cousin.

"À l'usage, c'est très simple"

Un système de paiement que Frédéric Martinez a tout de suite adopté. Il dirige Alcala, un restaurant italien dans le centre de Talence, une ville qui compte de très nombreux étudiants. 27% de la population a moins de 30 ans.

"J'ai adhéré à l'idée parce qu'aujourd'hui, on a une clientèle aussi très jeune, qui est bien sûr sensible à tout ce type de cryptomonnaie. Récemment, justement, on a eu des jeunes de l'université qui m'ont posé la question donc ça m'a donné la puce à l'oreille. Pour nous, c'est très très simple. À l'usage, c'est très simple", se réjouit le restaurateur. Aujourd'hui, 17 commerces acceptent les paiements en cryptomonnaie. L'objectif est d'en doubler le nombre dès la rentrée.