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Barthélémy Philippe // Crédits : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Si le Rassemblement national remporte une majorité absolue le 7 juillet prochain, Emmanuel Macron sera contraint de nommer Jordan Bardella à Matignon. Lundi, le président du Rassemblement national présentait son programme. Au-delà des divergences profondes le chef de l'Etat et son potentiel futur chef du gouvernement pourrait trouver des terrains d'entente.

Si le Rassemblement national remporte une majorité absolue le 7 juillet prochain, Emmanuel Macron sera contraint de nommer Jordan Bardella à Matignon. Le président du Rassemblement national présentait, ce lundi, son programme. Au-delà des divergences profondes, le chef de l'État et son potentiel futur chef du gouvernement pourrait trouver des terrains d'entente, notamment sur le plan économique. Les dossiers immigration, climat ou Europe annoncent une cohabitation houleuse. Mais sur celui de l'économie, Emmanuel Macron et Jordan Bardella pourraient se rejoindre sur plusieurs mesures.

Jordan Bardella veut par exemple poursuivre la baisse des impôts de production que le président a fait diminuer de près de 15 milliards d'euros depuis 2017. "Nous maintenons l'ambition de poursuivre la baisse des impôts de production, bien plus élevée que la moyenne de nos partenaires européens. Et ce sera là l'une des clefs de notre ambition en faveur de l'industrie", a-t-il déclaré. Avant la dissolution, le Parlement s'apprêtait à examiner le projet de loi de simplification pour alléger les normes qui pèsent sur les entreprises.

"Un certain nombre d'entrées à la croissance, de normes abusives"

Un chantier que Jordan Bardella veut reprendre. "Nous lancerons des états généraux de la simplification. Ils permettent de mettre à plat un certain nombre d'entrées à la croissance, de normes abusives". Comme le président, Jordan Bardella estime que les charges freinent l'augmentation des salaires, il veut donc une exonération temporaire de charges patronales pour celles qui augmentent leurs salariés de 10%. Tandis que le camp présidentiel veut les baisser sur les salaires jusqu'à 2.000 euros.

Enfin, les deux hommes veulent renforcer l'abattement fiscal sur l'héritage pour les familles modestes et les classes moyennes et ils promettent d'indexer les retraites sur l'inflation.