Projet de budget «réversible» : des coupes prévues pour le ministère du Travail en 2025

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Le budget du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités devrait continuer à diminuer en 2025 avec des coupes qui, cumulées à celles de février, atteindraient trois milliards d'euros d'économies. 

Le budget du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités devrait continuer à diminuer en 2025, selon la lettre-plafond envoyée par Matignon, avec des coupes qui, cumulées à celles de février, atteindraient trois milliards d'euros d'économies, a-t-on appris jeudi de sources gouvernementales.

"Il n'y a pas trois milliards d'euros d'économies nouvelles", a assuré à l'AFP l'une de ces sources gouvernementale, après que le journal Le Monde a dévoilé ce montant. Mais "l'évolution (à la baisse, Ndlr) de trois milliards d'euros est liée à trois facteurs", ajoute cette source. En premier lieu, "les décisions prises en février dernier" dont "les annulations de crédits" ont permis de faire "plus d'un milliard d'euros d'économies sur le ministère du Travail", qui se poursuivront en 2025, selon cette source.

 

À cela s'ajoute sur le volet Santé le gain lié à la fin du plan de relance et qui représente "plus d'un milliard d'euros", selon cette source gouvernementale, précisant que "ce n'est pas une économie, mais simplement la fin de vie du plan de relance".

Économies sur l'apprentissage

Enfin, la lettre-plafond signée du Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal et adressée à Catherine Vautrin, ministre du Travail, prévoit "des économies nouvelles sur l'apprentissage". Matignon voudrait ainsi "poursuivre l'objectif d'avoir un million d'apprentis par an, mais peut-être en ciblant mieux la dépense publique et en étant plus efficace", ajoute-t-on. "C'est la somme de ces trois effets qui entraîne cette évolution, mais il n'y a pas trois milliards d'économies nouvelles", a confirmé un responsable au gouvernement.

En attendant la nomination d'un nouveau Premier ministre et d'un gouvernement, Gabriel Attal a transmis la semaine dernière aux ministères les "lettres-plafonds" d'un projet de budget 2025, avec un volume de dépenses prévues inchangé par rapport à 2024.

Reste que ces lettres plafonds sont "totalement réversibles", souligne-t-on de sources ministérielles. "Il ne faut pas considérer que ce qu'il y a dans une lettre plafond vaut pour ce qu'il y aura dans le prochain budget, de ce que décidera le prochain gouvernement."

Interrogée par l'AFP, la ministre démissionnaire du Travail n'avait pas réagi jeudi après-midi. Le projet de loi de Finances (PLF) doit être déposé au plus tard au Parlement le 1er octobre, après toute une série d'examens et avis en septembre et avant la discussion à l'Assemblée nationale puis au Sénat. La loi de Finances est impérativement publiée avant le 1er janvier suivant.