La rupture conventionnelle collective, autorisée par la nouvelle loi Travail, va devenir concrète. Le tout premier accord devrait être signé vendredi chez PSA. La rupture conventionnelle collective est une sorte de plan de départs volontaires, sans justification par des difficultés économiques, et avec l'accord des syndicats.
Une majorité de syndicats favorable à l'accord. Chez PSA, les syndicats majoritaires FO, CFDT, CFTC et GSEA ont déjà prévenu qu'ils voteraient pour. La CGT, qui représente 19,6% du personnel, votera contre. La CFE-CGC ne s'est pas encore prononcée. L'accord est donc quasiment acté et le projet d'accord sera formalisé vendredi.
Des départs et l'embauche de jeunes. Il devrait y avoir 1.300 départs volontaires sécurisés. En clair, cela signifie qu'un salarié qui décide de partir pour un autre poste pourra, si son nouvel emploi ne lui convient pas, revenir chez PSA à la fin de sa période d'essai. Cet accord prévoit également, pour 900 salariés proches de la retraite, la possibilité de rester chez eux en étant toujours payés 70 à 75% de leur salaire. En parallèle, la direction s'engage à accueillir 2.000 jeunes, essentiellement en alternance et a signer entre 1.300 et 1.400 CDI.
Répondre aux défis de demain. Des départs d'un coté, des arrivées de l'autre, pour s'adapter à un secteur en plein bouleversement. "L'évolution fait qu'il y a des métiers qui vont disparaître, et d'autres qui vont apparaître. Il est donc important d'anticiper l'évolution des métiers afin de correspondre aux besoins de demain. Si vous ne faites rien, vous restez dans des technologies qui n'existeront plus demain", argumente Franck Don, délégué CFTC, au micro d'Europe 1. La réussite du passage du moteur diesel, ou encore la future voiture autonome, figurent parmi les défis qui attendent l'industrie automobile.