"Ce que nous avons fait pour l'automobile", c'est-à-dire un plan de soutien d'un montant de huit milliards d'euros pour faire face à la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus, "nous allons le faire la semaine" prochaine sur l'aéronautique, soit "un plan sectoriel de soutien" de plusieurs milliards d'euros, a affirmé Jean-Baptiste Djebbari sur LCI. Avec trois objectifs : faire repartir le trafic aérien, s'assurer que les effets immédiats et massifs de la crise ont été amortis et relancer l'activité avec le but "d'en ressortir plus forts que nous n'y sommes entrés".
"Des contreparties fortes sur la localisation de l'emploi en France"
En termes d'environnement par exemple, "cela veut dire que des groupes comme Airbus, Safran ou Thales soient en capacité de produire en 2027 l'avion hybride, en 2035 l'avion 'vert': c'est l'enjeu industriel des dix prochaines années et cela nécessite d'investir beaucoup maintenant pour être devant les Chinois, devant les Américains, dans dix ans".
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Cela nécessite aussi "d'avoir des contreparties fortes sur la localisation de l'emploi en France, en Europe, que nous demandons" aux industriels, a-t-il ajouté. "Il est évident que si l'État français, si l'Union européenne investit très fortement pour soutenir d'abord l'emploi, et ensuite se crée des avantages pour les dix ans qui viennent, nous demandons à ce qu'une partie de l'activité soit localisée, quand elle est nouvelle, ou relocalisée" quand c'est possible, et que l'industrie prenne des "garanties pour l'emploi", a affirmé Jean-Baptiste Djebbari.
"Différents fonds de soutien" pour consolider l'industrie et "se prémunir de stratégies commerciales hostiles"
Étant donné que ce plan signifiera des investissements de "plusieurs milliards d'euros sur une durée assez longue", "nous allons demander de la visibilité à l'industrie" aéronautique, a-t-il ajouté, en lui demandant que sa nécessaire transformation permette de "localiser ou de pérenniser des emplois en France".
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Le plan comprendra "différents fonds de soutien" pour consolider l'industrie, dont l'un aura comme objectif de monter "à un milliard d'euros", a précisé le secrétaire d'Etat. Ces fonds serviront notamment pour "se prémunir de stratégies commerciales hostiles" en cours. Le secrétaire d'Etat a ainsi évoqué des "tentatives" de prises de contrôle de sociétés françaises, en difficulté et détenant des "compétences critiques", par des entreprises industrielles étrangères.