"Réindustrialiser, c'est la mère des batailles", a déclaré Emmanuel Macron dans les colonnes de l'hebdomadaire "Challenges". Le président va dévoiler sa stratégie pour aller plus vite en matière d'industrie verte jeudi après-midi à l'Élysée. Il l'illustrera vendredi à Dunkerque, où sera bientôt implantée une nouvelle usine de batteries, la quatrième en France.
Améliorer les performances des batteries
Et cette fois, ce n'est pas l'initiative d'un constructeur automobile ou d'une start-up, mais d'un géant taïwanais, ProLogium, qui va investir 5 milliards d'euros et créer 2.000 emplois. Sa technologie : des batteries solides qui devraient bouleverser le marché des voitures électriques. Alors que vont elles changer ?
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Actuellement, la quasi-totalité des batteries des voitures sont des batteries lithium-ion dites liquides, celles que l'on retrouve également dans nos téléphones portables. L'arrivée de batteries solides va permettre de simplifier la réaction chimique qui crée le courant nécessaire au bon fonctionnement des voitures et surtout va permettre d'améliorer leurs performances. Une densité énergétique supérieure d'environ 30% offrira le choix aux constructeurs, soit de réduire le poids des batteries, soit d'augmenter l'autonomie.
Une technologie avec une empreinte carbone plus faible
Cette technologie est plus stable. Pas de risque de surchauffe ni de chute brutale de l'autonomie en hiver à cause du froid. Et puis, dernier avantage, une empreinte carbone 39% plus faible que celle des batteries liquides, selon l'ONG Transport et Environnement. Pour l'instant, le principal obstacle, c'est le coût de production qui baissera avec un passage à l'échelle industrielle.