Les conditions "ne sont pas réunies pour relancer aujourd'hui" le chantier de la réforme des retraites, a jugé mardi Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée, tout en estimant qu'il faudrait "prendre des décisions claires" dès 2022. Ces décisions, qui "feront légitimement l'objet de débats", impliqueront notamment de "travailler plus longtemps, en repoussant l'âge légal" et de supprimer les régimes spéciaux, a-t-il ajouté.
"La situation sanitaire que nous vivons et qui est en train de se dégrader", ainsi que "le souhait unanime exprimé par les organisations syndicales et professionnelles de concentrer les efforts sur la reprise" et "le besoin de concorde en ce moment que vit notre nation font que les conditions ne sont pas réunies pour relancer aujourd'hui ce chantier", a estimé le président de la République.
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"Harmoniser les règles entre public et privé"
Emmanuel Macron a cependant immédiatement ajouté que "dès 2022 il faudra, pour préserver les pensions de nos retraités et la solidarité entre nos générations, prendre des décisions claires" suivant "des principes simples". Il faudra, a-t-il énuméré, "travailler plus longtemps en repoussant l'âge légal, aller vers un système plus juste en supprimant les régimes spéciaux, en harmonisant les règles entre public et privé et en faisant en sorte qu'au terme d'une carrière complète, aucune pension ne puisse être inférieure à 1.000 euros".
Le chef de l'État a enfin évoqué la possibilité de "partir en retraite progressivement, d'accumuler des droits plus rapidement pour celles et ceux qui le souhaitent" et "d'encourager le travail au-delà de l'âge légal aussi pour celles et ceux qui en ont envie".